jeu.

13

juin

2013

Mes Afriques à moi

Afrique du sud

Afrique du nord

Afrique centrale

Afrique de l’est

Afrique de l’ouest

Afrique sub-saharienne

Ce sont des Afriques martyrisées, battues, colonisées.

Ces Afriques sont faites de sueur, de sang, de sable, de latérite et de poussière.

Ces Afriques sont faites de pluies rares ou abondantes, de vent de sable et de tempêtes.

Ces Afriques sont faites d’ethnies et de peuples tous différents mais si proches dans leur culture.

Ces Afriques inconnues des autres continents ou males-connues, méconnues par certains « experts ».

Ces Afriques tant décriées dans les médias d’ailleurs, encensées par les médias d’ici.

Ces Afriques et ses africains tantôt doux comme des agneaux tantôt lions rugissants.

Ces Afriques sans temps et pleines d’espaces arborés, désertiques, inondés.

Ce sont toutes mes Afriques, certaines où j’ai vécu pendant des décennies !

Ces Afriques sont l’avenir de l’humanité et son salut.

 

D.SORY

 

1 commentaires

Le complexe du bon samaritain

 

Cette pensée souvent me vient qu’il est parfois difficile de conjuguer les  deux continents qui demeurent en moi.

Une part de l’un manquera toujours où que je sois.

Sans doute faut-il une bonne part d’inconscience dans l’espérance qui est mienne de rapprocher mes deux terres dans ce qu’elles ont de meilleur !

Comment, moi, l’européenne vivant dans un monde de technologie et de « confort matériel », pourrais-je être crédible face à des populations dénuées du simple minimum ?

De quel droit puis-je leur demander de réfléchir aux retombées du modernisme sur leur environnement, sur leur vie ?

Est-ce parce que je constate chaque jour, en Europe, les dégâts de cette Science sans Conscience, que je peux m’ériger en donneuse de leçon ?

Chacun doit-il faire les mêmes erreurs pour faire son apprentissage de la vie ?

Et comme femme, comment puis-je véritablement aider mes sœurs africaines sans leur imposer un modèle de féminisme qui a démontré ses faiblesses ?

Toutes ces questions, nous devons y réfléchir continuellement pour discerner ce qui est utile, positif, constructif dans nos actions associatives.

En quelque sorte, aller là où les populations sont concrètement, et non partir de là où nous sommes nous, détenteurs de « vérités et de savoirs ».

Etre empathique en pensée et dynamique en action.

Quelques échecs flagrants viennent assez vite nous rappeler à plus d’humilité. Mais ces échecs sont positifs quand il devient clair que nous avons notre part de responsabilité dedans.

« La vocation, c’est d’avoir pour métier sa passion » Stendhal

Etre « passionné », voila donc le seul conseil que je pourrais donner à tous ceux qui veulent réaliser ce rêve d’un monde plus juste, plus équitable, plus humain.

 

Sophie Roger-Dalbert

 

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