Afrique et libéralisme, Afrique et socialisme

 

Voilà deux systèmes qui ne sont pas, du tout, africains. Certains (http://www.penseesnoires.info/2012/02/08/l%E2%80%99afrique-doit-elle-avoir-peur-des-politiques-importees/ ) se posent la question de savoir si « l’Afrique doit elle avoir peur des politiques importées » !! MA REPONSE EST OUI, et non !!

OUI en majuscule car c’est ce qui s’est passé depuis et pendant les indépendances. On peut en voir le résultat sur place, régression de la démocratie et absence d’économie africaine en tant que telle. Le continent potentiellement le plus riche du monde s’avère être le plus pauvre.

Certains me diront, vous y allez fort, il y a une économie en Afrique, oui bien sur, une économie de la dépendance et du surendettement, mais les peuples africains n’en profitent pas et leur niveau de vie a même chuté depuis les indépendances. Par contre celle là, elle marche bien, à tel point qu’on l’exporte en Europe (voir la Grèce) et dans quelques mois en Europe et aux USA. Le principe en est simple, il consiste à ramener la population à l’esclavage au profit de la finance internationale et plus particulièrement la finance anglo-saxonne.

Sur le système socialiste, il a touché beaucoup moins de pays, mais c’est avéré aussi inutile et incapable quant au développement des pays africains, pour exemple : la Guinée, le Congo et quelques autres. Toutefois, l’exploitation des ressources naturelles a été la même que sous un régime de libéralisme.

Donc,

  •  A ceux qui veulent nous faire croire que l’importation de politiques étrangères, au continent africain, est une bonne chose, je dis NON en l’état.
  •  A ceux qui prônent le libéralisme en Afrique, je dis NON en l’état.
  •  A ceux qui veulent introduire le socialisme en Afrique, je dis NON en l’état.

Cependant, comme il est dit dans le document précité, « on ne va pas réinventer la roue à chaque fois », et par conséquent que ces systèmes politiques et économiques soient étudiés par les africains et ensuite adaptés à leur culture ou servent simplement d’inspiration, pour ensuite donner naissance à un projet conforme à l’aspiration de ces populations est une bonne chose. Je dirais « même plus », qu’il est indispensable, lors de ces études, de tenir compte des dérives qui ont amené les peuples européens et américains à la faillite qu’ils vivent actuellement, et au retour à un esclavage patronné par une oligarchie financière.

Afrique et libéralisme, Afrique et socialisme (suite)

 

Mais les systèmes occidentaux, promoteurs du libéralisme au XIX ème, que nous qualifierons de libéralisme raisonnable, depuis la fin du système socialiste de l’URSS, qui constituait un contrepoids à la folie financière anglo-saxonne, ont dérivé dans l’ultra libéralisme, allant jusqu’à saborder l’économie traditionnelle des nations et des citoyens. En fait, certaines nations sont passées d’une économie étatique à une économie de lobbies, les deux étant toutes aussi nocives pour la démocratie. Si on fait une importation de ces modèles en Afrique, stricto sensu, d’ailleurs, ils existent déjà dans beaucoup de pays africains, on reste dans l’esclavage mais on change de maître.

Actuellement, nous avons deux économies en concurrence déloyale :

  • Une économie financière
  •  L’économie traditionnelle

Il y a quelques années, la situation était la suivante :

1. L’économie financière a toujours existé mais elle était un complément de l’économie traditionnelle. Cette économie permettait de placer les excédents de l’économie traditionnelle, soit en bourse, soit en banque, soit sous d’autres formes de placements.

2. L’économie traditionnelle, quant à elle, était composée d’un ensemble de structures productives constituées sous forme de sociétés, de coopératives, d’associations, de mutuelles, etc.…

 

Depuis les années 70s, la déréglementation en Europe et aux USA a permis deux choses :

• L’interdiction des banques centrales à battre monnaie

• Le mélange des banques d’affaires aux banques de dépôts

Cela permet de faciliter l’endettement des états et par là que les lobbies financiers prennent le pouvoir aux politiques, voir la Grèce et les autres pays occidentaux !!!

Voir l’exposé http://www.dailymotion.com/video/xldqty_etienne-chouard-la-dette-et-la-fin-de-l-etat-providence_webcam

 

La modification de ces principes a interdit aux états nations d’emprunter aux banques centrales à 0% pour les obliger à emprunter sur les marchés financiers à des taux allant de 2 à 7%. Ce système a été testé d’abord en Afrique où il a fait ses preuves via le FMI et la banque mondiale et bien d’autres organismes, maintenant ainsi le continent dans un servage financier constant.

 

 

Afrique et libéralisme, Afrique et socialisme

 

Mais là n’est pas le sujet de mon débat. L’objectif est juste de montrer que s’il faut importer des politiques en Afrique, celles là ne sont pas bonnes puisque toutes en faillite, et que par conséquent le modèle n’est pas à suivre. De plus, le continent africain a servi de test pour les appliquer ensuite aux autres continents.

 

Pour en revenir à l’importation de politique, il est donc évident que la prudence s’impose. Cependant, au lieu de revenir à une recherche fondamentale d’un nouveau système politico-économico-social, bon pour tous, il serait possible de s’inspirer des modèles ci-dessus et d’en éliminer toutes les aberrations qui ont conduits leurs créateurs dans les affres de la faillite financière. Pour cela il est indispensable de corriger ce régime financier totalitaire par quelques ingrédients de régulation, que seul l’état peut gérer :

 

  • Equilibrage des budgets de l’état.
  •  Financement des déficits budgétaires par les banques centrales.
  •  Scission dans les banques des affaires, purement financières, des dépôts.
  •  Revenir à une législation de contrôle sur les transactions financières, les outils informatiques le permettent.
  •  Taxation des transactions financières pour participer à la vie sociale des populations.
  •  Réglementation des investissements des fonds dans l’économie traditionnelle, à savoir : plafonnement de la participation, surimposition des dividendes non réinvestis, définition de minima dans la durée de l’investissement du fond.
  •  Certains secteurs doivent rester sous le contrôle de l’état (avec un actionnariat de l’état), tels que : l’énergie (ressources naturelles, électricité), les richesses minières, les transports routiers et ferroviaires.

 

D.SORY

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0