CPI, crédibilité?

CPI, JUSTICE, DROITS DES PEUPLES, ONU

24 Février 2013

 

Ces organismes internationaux, tels que l'ONU et la CPI, dont l'idée de création a germé à la fin de la deuxième guerre mondiale, ont vu leur objectif dénaturé depuis la chute du mur de Berlin. Ceux -ci se sont mis à la disposition des lobbies capitalistes depuis la dérive et l'effondrement de tous les systèmes politiques au profit de la finance internationale qui a réussi un véritable coup d'état politique sur les états occidentaux et sur l'Asie et partiellement la Russie.

En effet, les mauvais sont toujours déterminés par les guerres qui se justifient par la reprise de la maitrise de la géopolitique régionale (Yougoslavie, Egypte) ou celle des ressources naturelles (Libye, Côte d'Ivoire, Mali, Tunisie). Le principe consiste à arguer des droits de l'homme, de génocide, même si le bilan est minime, en comparaison des massacres de l'holocauste, par exemple, dans l'esprit de laquelle ces instances ont été créées. Bref, ces instances permettent de justifier un transfert devant une cour internationale même si les motifs

sont des plus contestables. Pour exemple, Gbagbo n'est pas Pinochet, pourtant ce dernier n'a été recherché que lorsqu'il était grabataire dans ces 80 ans passés. De même, pour Kadhafi, qui était un vieillard mais que l'on s'est bien gardé de prendre dans sa force de l'âge, malgré les nombreuses attaques terroristes qu'il fomenta (DC10 UTA et autres). De même pour les généraux serbes.

Pour la Côte d'Ivoire, les implications des organismes internationaux tels que l'ONU et la CPI, sont encore plus probantes, puisque l'ONU est même intervenu lors de la promulgation des résultats des élections présidentielles, que des armées extérieures sont venues installées comme en Libye et en Tunisie(au mépris des l'article 1 de la charte des Nations Unies qui reconnait la souveraineté des peuples à disposer d'eux mêmes..) des entités politiques qui leurs font peur actuellement mais qu'ils pensaient maitriser!

Le détournement de l'objet pour lesquelles ces institutions ont été créées, le reniement de la démocratie et de la souveraineté des peuples ne peuvent que dévaluer la crédibilité qui pouvait encore leurs êtres accordés. On s'oriente vers le destin de la SDN (Société des Nations) au siècle dernier.

Triste époque où la construction de la paix par les anciens est détruite par une génération de profiteurs et de spéculateurs !

 

D.SORY

 

Perte de crédibilité de la CPI avec l'affaire Gbagbo

 

Dans cette affaire ce qui choque c'est le manque de professionnalisme de cette cour qui devrait être d'une grande technicité. Il semble que le procureur ne se soit pas rendu sur place. De plus certains éléments ont été "pompés" sur you tube, ce qui est plutôt comique pour une CPI ! Hormis le fait que tous les responsables de la crise ne sont pas là, ce procès quelque soit son issue sera une victoire pour Gbagbo, car perdant il est une icône de la liberté pour les africains et le panafricanisme, gagnant il montre la faute de l'ingérence de la France dans la politique intérieure d'un état africain.

 

 

La CPI

 

La CPI, organe de l'ONU, devrait être crédible et impartiale sous réserve de rester dans l'optique pour lesquels ces organismes ont été créés après la guerre de 1940-1944. Il en a été de même de la SDN après la première guerre mondiale et son destin a été sa disparition à la veille de la guerre de 1940. Il en sera vraisemblablement de même de l'ONU et de ses captives dans quelques années pour les mêmes raisons. Pour le cas Gbagbo, sa saisine est un coup, si ce n'est fatal, mais l'affaire de trop pour la CPI. Du fait de l'intervention partiale de la maison mère(l'ONU) dans la crise ivoirienne, allant jusqu'à légitimer des résultats d'élections, ce qui n'a jamais été son rôle, la CPI voit sa crédibilité et son devoir de justice impartiale fortement abimé. De plus ses interventions légitiment la condamnation des "bourreaux", la plupart du temps dénoncés par l'Axe anglo-saxon. Quand on sait que dans une guerre les exactions sont toujours bipartites, on s'interroge sur le pouvoir de justice de cet organe. Bref, il est difficile pour les peuples d'avaliser les décisions de la CPI dont l'impartialité est fort mise à mal.

 

 

D.SORY