Le Panafricanisme : l’affaire des peuples

Avec le conflit Malien, on peut constater que le panafricanisme n’existe, ni dans les institutions étatiques du continent, ni dans les organisations régionales (CEDEAO, UA, etc...).

Même devant un ennemi commun qui massacre les populations au nord du pays, les torture et les rend esclaves de doctrines moyenâgeuses, les politiques et les responsables de la société civile malienne sont incapables de parler d’une seule voix. Il en est malheureusement de même des institutions régionales ou sous régionales incapables d’assumer une quelconque identité africaine commune, étant, soit vassales des anciens colons, soit clouées dans l’immobilisme par leurs intérêts égoïstes propres.

Sur l’ensemble des pays africains, seul le Nigéria a répondu présent devant une agression qui perdure depuis plusieurs mois. Quel bel exemple de solidarité pour le continent !

Devant cet immobilisme et léthargie mélangés, le chef de l’état malien n’a que d’autre recours pour éviter de perdre les commandes, que de demander l’assistance des puissances militaires étrangères et de celle de l’ancien colonisateur tant décrié, et probablement avec raison dans d’autres circonstances.

Il est temps que les peuples africains se lèvent et assument à la place de leurs « élites » les responsabilités que les dirigeants sont incapables d’assumer.

Le Panafricanisme ne pourra se révéler au monde que par l’intermédiaire des peuples, eux-mêmes, et de la diaspora, qui a fait front depuis plusieurs mois sur ce qui se passait au MALI.

L’Afrique nouvelle doit émerger maintenant et faire son « été africain » par la réforme profonde de ses institutions désuètes et importées, complètement inadaptées à la réalité africaine de terrain.

Elle doit reconquérir ses territoires convoités par des extrémistes religieux au service de puissances étrangères au continent.

Elle doit reprendre possession de ses richesses et en assurer l’exploitation au profit de ses populations. Dans le cas du Mali et du Niger si cela avait été fait, peut être que les touaregs ne se seraient pas joints aux islamistes, et ne leurs auraient pas indiqué les pistes désertiques à suivre.

La prise de conscience du Panafricanisme doit se faire en arrêtant les lamentations rétrospectives sur l’esclavage et le colonialisme, sans toutefois en nier l’existence mais en considérant que ces faits sont historiques au même titre que l’holocauste pour d’autres, mais l’actualité c’est la progression et l’avenir qui nous attend ! La lutte qui attend tout panafricaniste pour la liberté et l’indépendance économique et politique !

Le Panafricanisme apparait comme la solution pas seulement pour le continent mais comme un exemple de fédération des peuples pour les autres, européens, américains du nord et du sud, comme une reprise des pouvoirs qui ont été détournés par quelques uns et que le manque de vigilance des citoyens a laissé libres de prospérer à leur détriment, par négligence ou trop de confiance ; ce que l’on qualifie d’abus de biens sociaux.

Le Panafricanisme, c’est la fédération des peuples avant celle des états-nations. C’est aussi la prise en considération et le développement agricole avec un partage des terres, équitable entre les citoyens et un système coopératif pour faire face aux marchés des traders de denrées alimentaires.

Le Panafricanisme, en conclusion, c’est l’association des ressources communes pour un meilleur développement des populations.

 

D.SORY