Privatisations ou nationalisations ?

On nous rabat les oreilles avec les privatisations et leur intérêt face aux entreprises nationales ! Je dirais que ce fut une option à une certaine époque quand nos entreprises privées n’étaient pas gérées par des vassaux de la culture anglo-saxonne concernant les affaires.

Dans l’ancien temps, c'est-à-dire il y a environ trente ans de cela, les bilans des sociétés privées étaient réalistes à savoir ils correspondaient aux résultats de l’activité de l’entreprise. Les sociétés d’état, quant à elles, étaient un peu laxistes et ne produisaient pas le résultat que l’on aurait obtenu si elles étaient gérés par le privé, cela ne les empêcher de verser des dividendes à l’état en fin d’exercice ou d’investir. Cette situation sous l’emprise de la culture anglo-saxonne, patronnée par les USA dont la culture se limite au dollar et aux profits-dividendes.

Sous cette influence néfaste, l’Europe a accepté les privatisations en masse ; privatisations des routes, des chemins de fer, privatisations de l’énergie ; pour certains pays cela fut total et par là même fatal, car l’argument prévalent la privatisation était à la fois une meilleure gestion de l’entreprise mais une rentabilité meilleure pour les actionnaires, sauf que la deuxième a pris le pas sur la première culture US oblige.

Résultat : de gros dividendes pour les actionnaires au détriment des salariés et des investissements et des coupes drastiques et irresponsables dans les frais de fonctionnement.

Exemple de catastrophes : les chemins de fer anglais, les autoroutes françaises, les aéroports au Portugal et tant d’autres.

En fait après une privatisation on ne vous dit pas que l’entreprise va bien mais le critère c’est qu’elle a fait de gros profits. Faire de gros profits peut être un signe de bonne gestion, quoique l’on puisse faire de gros profits en virant un pourcentage important du personnel, quitte à ce qu’elle périclite l’année suivante mais du moment qu’elle distribue tous les profits sous forme de dividendes aux actionnaires personne ne va remettre en cause cette stratégie. Ensuite, on dira que les fiances publiques sont mal gérées, mais qui paient les chômeurs : l’état, alors qu’il n’a aucune responsabilité dans ce sinistre.

Vu le manque de raison des investisseurs, il serait bon de revenir à des sociétés d’économie mixte ou des structures associant aussi les salariés à la gestion de l’entreprise. Alors, Privatisation : NON, Nationalisation : NON, Economie mixte oui avec une part d’actionnariat des salariés, me semble une structure équilibrée.

D.SORY