Maitrise des ressources en Afrique

 

Le retour sur l’exploitation des ressources naturelles en Afrique est minime voire insignifiant en comparaison de la valeur réelle du produit, même quand il s’agit de ressources minières. Il est donc indispensable que les pays producteurs retrouvent la propriété de ce qui leur est du.

Pire, la plupart du temps, la répartition n’est pas équitable à l’intérieur de l’état, ce qui conduit à des situations comme au Mali et au Niger avec la révolte des touaregs !

Deux aspects du problème se présentent :

 

1. La propriété

2. L’exploitation

 

1. La propriété

 

Pour la propriété, on peut revenir au droit du sol, c'est-à-dire que le lieu d’extraction ou de prélèvement détermine l’appartenance à la collectivité locale qui possède le terrain. Il sera donc nécessaire d’organiser ces collectivités locales avec des élections au suffrage universel au sein de la population locale, cela peut s’étendre sur un département ou une région. Le choix reste de la compétence des instances locales.

Sachant que par le manque de moyens et de compétences techniques parfois, la collectivité locale sera étendue à l’ensemble de la nation, pour ne pas reproduire à l’inverse les problèmes et injustices créés avec les touaregs qui n’ont eu aucune retombées des recettes de l’uranium. La propriété sera donc élargie aux autres collectivités locales du pays, qui se constitueront en système fédéral. Donc, la structure de base que nous appellerons CLE (collectivité locale étendue) partagera la propriété des ressources avec les autres CLES de la Nation. La répartition entre les divers CLES du loyer perçu sera du ressort de leur organisation fédérale, par exemple 60/40 ou 55/45.

 

2. L’exploitation

 

L’exploitation nécessite souvent de gros moyens et surtout de gros investissements dont ne disposeront pas les CLES ; il y aura une nouvelle répartition à ce niveau faisant intervenir un nouveau ou deux nouveaux partenaires selon les cas ; l’Etat Nation et l’exploitant. Il y aura dans ce cas 4 intervenants : la CLE du lieu d’exploitation, les CLES des autres régions, l’Etat et l’exploitant. Dans cette configuration, il est logique que les CLES aient une part moindre ou égale à celle de l’Etat qui devra assumer les infrastructures pour l’évacuation des produits et leur extraction (électricité, téléphonie, communications, etc.….). Quant à l’exploitant, il fournira la technicité et procèdera à l’extraction des produits et à leur transformation sur place et leur achat/vente, sous le contrôle des CLES et de l’Etat Nation. Ces quatre entités pourront se retrouver au sein d’un consortium, ce qui facilitera le travail en groupe, la répartition pouvant se faire, par exemple, 20% par CLE et 20% pour l’Etat et le reste soit 40% pour l’exploitant. Pour la répartition, il vaut mieux laisser la discussion ouverte selon les cas. Le choix de l’exploitant se faisant par appels d’offres nationaux, continentaux ou internationaux, la priorité restant au continent africain.

 

En conclusion, ce schéma me parait une base de réflexion ouverte et toutes les suggestions et remarques seront les bienvenues, afin de parvenir à mettre en place un système équitable allant au plus prés des intérêts des populations africaines.

 

D.SORY